Né en Espagne d’une famille noble, benjamin de treize enfants, Ignace est d’abord page à la cour, puis chevalier rêvant d’exploits. En 1521, les Français assiègent Pampelune. Ignace s’illustre parmi les défenseurs de la ville quand un boulet de canon lui broie la jambe et brise sa carrière. Il rentre au château familial sur un brancard. Ayant épuisé les récits de chevalerie, il entame la vie des saints. C’est la conversion, totale, brutale. Dès qu’il peut marcher, il se rend dans une grotte à Manrèse, non loin de l’abbaye bénédictine de Montserrat. Il y découvrira sa vocation propre : non la contemplation, mais le service de Dieu parmi les hommes. C’est là qu’il rédige ses « Exercices spirituels » où il consigne ses expériences spirituelles. Après un pèlerinage en Terre sainte, il commence ses études de théologie à Paris. Il partage sa chambre avec un jeune étudiant, saint François-Xavier, et le contact n’est pas toujours facile. Quelque temps plus tard, le 15 août 1534, l’étudiant attardé de 43 ans et ses jeunes amis étudiants font, à Montmartre, le voeu de pauvreté, de chasteté et d’obéissance et fondent ainsi la « Compagnie de Jésus ». Douze ans plus tard, ils feront profession solennelle à Rome « pour la plus grande gloire de Dieu ». A Paris (9, rue Yvonne Le Tac, dans le 18e arrondissement) existe encore la chapelle des vœux, mais elle est désaffectée.
L’homme est créé pour louer, respecter et servir Dieu notre Seigneur, et par là sauver son âme. Les autres choses, sur la face de la terre, sont créées pour l’homme, pour l’aider à poursuivre la fin pour laquelle il est créé. Il s’ensuit que l’homme doit en user dans la mesure où elles lui sont une aide