Confesseur. Enfant abandonné sous le porche de la cathédrale de Soissons et recueilli par des religieuses, dont la mère abbesse n’était autre qu’une cousine de l’empereur Charlemagne, il fugua pour mener une vie dissolue, puis il revint pour entrer dans la célèbre abbaye de Corbie où « il se nourrit de la philosophie, de la Sagesse chrétienne et de l’Ecriture Sainte » selon ses propres paroles. Il fut en effet un personnage important pour son époque, cherchant à « éclaircir » le mystère de la présence eucharistique de Jésus, ce qui le range parmi les grands témoins de la foi de l’Eglise sur ce mystère. Professeur aux écoles théologiques de Corbie, il leur donna un grand rayonnement et ses moines le choisirent comme abbé. Mais quelque temps après, ses collègues théologiens l’obligèrent à partir et il se réfugia à l’abbaye de Saint-Riquier dans la Somme, ce qui ne le fâcha pas, car il put ainsi davantage se consacrer à ses études. Les moines de Corbie finirent enfin par le rappeler. Il retourna dans son monastère et y vécut le reste de ses jours dans la plus grande humilité.
Ne perds pas ce que la puissance divine t’a accordé… Conserve dans ton cœur le sacrement de la divine Ecriture. Que ta prière brûle toujours comme un encens agréable à Dieu. Prends le glaive de l’Esprit Saint. Que ton cœur soit l’autel où tu pourras, sans craindre Dieu, porter ton corps pour en faire la victime.