Confesseur. Né à Valence en Espagne, Vincent entre chez les dominicains à 17 ans. En ce temps-là, l’Eglise d’Occident était déchirée par le Grand Schisme : un pape à Avignon, un pape à Rome. Maître en théologie, Vincent soutient d’abord les papes d’Avignon. Mais pour que se fasse l’unité, il adjura Benoît XIII, dernier pape avignonnais, de renoncer à sa charge pour que l’Eglise puisse se rassembler autour d’un nouveau Pape. Prédicateur populaire, il sillonne la France, l’Italie et la Suisse. Les foules le suivent. Il les exhorte à se convertir : le retour du Christ est proche, les calamités du temps (la Grande Peste !) l’annoncent. Vincent est, dans l’imagination populaire, « le prédicateur de la fin du monde ». Il meurt à Vannes, en Bretagne. Partout où il a prêché, les populations, qui le vénéraient déjà de son vivant, l’invoquent après sa mort.
C’est par l’esprit de douceur que vous ferez du bien à vos auditeurs, tandis qu’ils seront peu touchés si vous vous contentez de considérations générales sur les vices et les vertus.
Certaines irréfléchis ne savent pas se taire. Lorsque Dieu leur accorde une grâce ou une lumière, ils se hâtent de le publier partout, souvent fort mal. Ces gens ressemblent à une poule qui ne cesse de caqueter : elle trahit l’œuf qu’elle vient de pondre et, sur le champ, on le lui ravit.