Originaire du village belge dont il porte le nom, il est appelé « Ruysbroeck l’admirable ». Son oncle, prêtre de Sainte-Gudule à Bruxelles se chargea de son éducation. Jean fut ordonné prêtre à 24 ans. Il sera chapelain de Sainte-Gudule vingt-cinq ans durant. Tout en poursuivant ses activités sacerdotales dans la paroisse, il écrivit plusieurs ouvrages mystiques par lesquels il cherche à faire partager son intense vie contemplative : « Les sept clôtures », « La pierre étincelante », « Le royaume des amants ». C’est un regard aigu qu’il pose sur le monde et sur l’Eglise de son temps : il voit la cause de tous les maux dans la pauvreté de la vie intérieure. Mais, dans le même temps, il s’attaque aux illuminés qui cherchent à dévoyer les fidèles et à les entraîner sur les chemins d’une mystique hors de l’Eglise. A 50 ans, il se retire avec quelques amis dans un petit ermitage de la vallée de Groenendal, adopte la règle de saint Augustin et devient prieur d’une petite communauté durant les trente-huit années du restant de sa vie. Il compose beaucoup d’autres ouvrages mystiques : « Les noces spirituelles », « Les sept clôtures », « Le livre de la plus haute vérité », etc. jouant ainsi un rôle important de maître spirituel que l’on vient consulter de loin et que l’on consulte encore, car il est d’une étonnante actualité.
Voici mon âme et mon cœur comme des vases. Remplissez-les, mon Dieu. Je serai magnanime et audacieux. Je suis rempli de vous et je désire encore. Voilà bien la vie d’union contemplative offerte aux âmes libres qui adhèrent à Dieu seul. Il demeure en eux et ils demeurent en lui.