A la veille des fêtes jubilaires du Saint Cordon, nous remercions Notre Dame pour sa protection maternelle tout au long de notre présence à Valenciennes et lui rendons cet hommage pour le récit d’un miracle obtenu par son Intercession :
Miracle de Notre Dame du St Cordon et le choléra de 1866
Lorsqu’en 1864, on avait renouvelé le mobilier de l’église et la sacristie de Notre Dame, les Petites Sœurs des Pauvres, installées dans l’immeuble qui sert aujourd’hui à l’Hôtellerie, non loin du chœur de Notre Dame, avaient reçu un manteau de moire blanche, joint à un lot d’ornements d’église, dont on ne voulait plus se servir. Ce manteau était celui que la Vierge avait porté à l’autel de l’église provisoire.
Or, une religieuse, Sœur Julie Joseph, fut atteinte du choléra dans la soirée du 7 octobre. « Vers 8 heures, nous dit une relation de la Supérieure, la Petite Sœur avait déjà tous les symptômes de la mort. On l’administra… Une sœur me dit « Ma bonne mère, si vous mettiez sur elle, le manteau de Notre Dame du Saint Cordon. Aussitôt, je pris le manteau, la Petite Sœur malade, me voyant arriver près de son lit, me dit, d’une voix à peine intelligible : « Voilà ce qu’il me faut ». Je dépliai le manteau, et, en l’étendant sur le lit, je dis : « Mon Dieu, si cette enfant doit travailler à votre gloire, que votre volonté s’accomplisse ! » La pauvre petite malade me comprit et dit : « Oui, mon Dieu, c’est ça, si vous voulez encore que je travaille à votre gloire, je le veux bien. » Aussitôt que le manteau eut couvert notre Petite Sœur, elle a senti beaucoup de soulagement… et, en ayant été enveloppée entièrement, vers minuit, elle dit aux Petites Sœurs qui la gardaient : « Je suis guérie, je ne sens plus de douleurs ; c’est à cette heure aussi que ses yeux, qui étaient noirs, et pour ainsi dire voilés, ont repris leur état naturel ; ses mains, son front, qui étaient violets, ont repris leur teinte normale. Nous n’avons pu faire autrement que de voir sans tout ceci une protection visible, et pour ainsi dire miraculeuse de Marie. » La supérieure nous apprend ensuite, que, n’ayant pu satisfaire, à cause des soins dus aux vieillards, aux familles qui réclamaient le secours des religieuses, elle avait conseillé à la Petite Sœur portière de donner au moins un morceau du manteau de la Vierge, et que, cela s’étant répandu dans toute la ville, les demandes se multiplièrent tellement, qu’on distribua plus de mille morceaux du manteau mis en pièces. Ce sont ces minces fragments, sans doute, que plus tard, on prendra parfois pour des reliques du Saint Cordon lui-même, et que certaines familles conservent encore. » tiré des archives Notre Dame du Saint Cordon.