« C’était un juste », selon l’évangile de saint Matthieu, chapitre 1, verset 19. Les évangélistes ne nous ont conservé aucune parole de ce « juste », le charpentier de Nazareth en Galilée, fiancé à Marie, la Mère de Dieu, époux aussi discret que fidèle et chaste. Père nourricier et éducateur de Dieu le Fils, devenu homme parmi les hommes de ce village, il le fait tout simplement. L’ange lui avait dit : « Ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse. » et Joseph prit chez lui Marie son épouse. L’ange lui avait dit : « Lève-toi, prends l’enfant et sa mère. » et Joseph se leva, prit l’enfant et sa mère et s’enfuit en Egypte. Il est un vrai fils d’Abraham : il croit et fait ce que Dieu lui dit. Lorsque Jésus disparaît pendant trois jours lors du pèlerinage à Jérusalem, Joseph accompagne la quête de Marie : « Ton père et moi nous te cherchions. » Et Jésus, même s’il se consacre désormais « aux affaires de son Père » n’en est pas moins soumis à celui qui, sur terre, a autorité paternelle sur lui. Le Père savait à qui il confiait son Fils unique et sa Mère. Les Orientaux honorent saint Joseph depuis toujours. Les Latins l’ont méconnu longtemps.
Cet homme selon le cœur de Dieu ne se montre pas au dehors et Dieu ne le choisit pas sur les apparences, ni sur le témoignage de la voix publique. Quiconque veut trouver Dieu, qu’il se détache de toutes choses, pour trouver celui qui veut être lui seul tout notre bien.