Apparentée aux Hohenstauffen, elle appartenait à une famille puissante. Sa sœur aînée était abbesse du monastère des cisterciennes de Rodersdorf qui, plus tard, sera transférée à Helfta. C’est donc tout naturellement que la petite Mechtilde, lorsqu’elle eut 7 ans, fut confiée à sa sœur pour son éducation. Elle ne quittera plus le monastère. Bien plus tard, on lui remit la charge de la formation des nouvelles religieuses, les novices. Elle dirigeait le chant monastique et sainte Gertrude fut parmi ses élèves. C’est à elle qu’elle dévoilera une partie de son extraordinaire vie spirituelle dans « Le livre de la grâce spéciale », vie spirituelle qui s’enracine dans la liturgie et la pratique de la « Lectio Divina », insistant plus sur la figure du Christ glorieux que sur la figure du Serviteur souffrant. Elle recevra des visions du Sacré-Cœur, non point comme un amour méconnu, mais comme un amour victorieux. Une sainte de la sérénité et de l’optimisme.
Je considère, par delà ses plaies, le cœur blessé et rompu par son excès d’amour.
L’amour du Christ pour nous est un amour victorieux, parce qu’il est un amour de miséricorde et de paix.