Macrine est la fille aînée d’une étonnante famille de saints qui donna à l’Eglise saint Basile de Césarée et saint Grégoire de Nysse. Bien éduquée par une mère qui refuse de la laisser à une nourrice, malgré les usages de l’époque, Macrine apprend à lire dans le psautier qui accompagne tous les moments de sa vie quotidienne, tandis que sa main tient le fuseau. A douze ans, elle est l’objet de nombreuses demandes en mariage. Mais l’enfant choisit de se consacrer à Dieu et de vivre auprès de sa mère devenue veuve. La mort prématurée du fiancé choisi par son père évite à Macrine bien des problèmes de conscience. Macrine devient l’âme du foyer. Sa mère se repose entièrement sur elle. La maison familiale se transforme en petit monastère mêlant contemplation, hospitalité et bienfaisance. Basile et Grégoire reconnaîtront que l’influence de leur grande soeur fut pour beaucoup dans leur vocation au service de l’Eglise. Grégoire assista aux derniers instants de sa soeur, terrassée par la maladie mais pas anéantie. Ces derniers instants furent en effet une méditation à deux sur la résurrection, ce qui nous a valu de la part de l’évêque de Nysse, outre la vie de sainte Macrine, le grand dialogue « Sur l’âme et la résurrection ».
Tu nous as délivrés, Seigneur, de la crainte de la mort. Tu as fait du terme de notre vie le commencement de la vie véritable… fais-moi remise de ma sentence afin que je prenne haleine et qu’une fois dépouillée de mon corps, je sois trouvée devant toi sans tache ni ride sur le visage de mon âme.