Vierge et martyre à Syracuse, elle est victime de la persécution de Dioclétien en 304. Son nom même évoque la lumière, mais sa vie reste dans l’ombre. Elle fut très populaire et son culte remonte aux premiers siècles. Il s’étendit jusqu’en Scandinavie, en particulier en Suède où la fête païenne de la lumière et des mauvais esprits qui luttent contre elle a été remplacée par la fête de sainte Lucie. A cette date, ce sont les longues nuits de l’hiver nordique. Nous connaissons aussi de longues nuits dans les doutes de notre foi. La rédaction de sa « Passion » date du 5ème voire du 6ème siècle et beaucoup de détails y sont légendaires : enfermée dans un lieu de prostitution, elle sut résister à toute avance ; attelée à deux bœufs pour l’écarteler, ils ne purent bouger ; mise sur un bûcher, les flammes s’éloignèrent d’elle. Ses reliques, vénérées à Syracuse, ont été transportées d’abord à Constantinople et sont actuellement à Venise. Saint Thomas d’Aquin parle d’elle à deux reprises dans sa « Somme théologique ».
Le corps n’est souillé que si l’âme y consent.
Si une personne supporte le viol avec foi, c’est un mérite et un martyre. Non pas qu’il y ait deux auréoles, mais double récompense : l’une pour la virginité conservée spirituellement, l’autre pour l’injure subie.