Fondatrice des Petites Soeurs des Pauvres. « Dieu me veut pour lui », répondit-elle à un jeune homme qui la demandait en mariage. Elle travaillait alors comme aide-cuisinière dans une maison à 6km de la maison natale. Elle avait perdu son père, disparu en mer à Cancale alors qu’elle n’avait que quatre ans. Ayant fait, dès son enfance, l’expérience de la pauvreté, elle fut confrontée à une misère plus grande encore lorsqu’elle vint travailler à Saint-Servan vers 1917. Durant l’hiver de 1839, elle accueillit chez elle, dans son petit logement, une femme âgée, aveugle et paralysée qui survivait seule dans un taudis. D’autres jeunes femmes s’associèrent à elle et, en 1842, elles s’appelèrent « les servantes des pauvres ». Pauvres elles-mêmes, la quête fut leur ressource essentielle et l’occasion de demander aux personnes aisées de partager leurs biens avec les pauvres que Jeanne appelait « les membres souffrants de Jésus-Christ ». La congrégation connut un grand développement en Europe et dans d’autres continents. A partir de 1852, son rôle de fondatrice fut effacé et elle fut soumise à une sorte de réclusion. « Je ne vois plus que le bon Dieu », disait-elle. La vérité historique fut rétablie après sa mort et sa sainteté reconnue par l’Eglise en 2009 par sa canonisation.
« C’est si beau d’être pauvre, de ne rien avoir, de tout attendre du Bon Dieu » Jeanne Jugan