Nous savons peu de chose sur cette grande figure de l’hagiographie féminine. L’histoire nous assure qu’elle appartenait à une grande famille romaine : les « Cecilii », qu’elle était chrétienne, qu’elle aidait les premiers papes de ses deniers et que, lorsque son époux se convertit, ils donnèrent à l’Eglise un terrain devenu cimetière : les catacombes de Saint Callixte où elle eut le privilège d’être enterrée au milieu des papes. Au 9e siècle, ses reliques furent transférées dans une église romaine proche du Tibre : Sainte-Cécile du Trastevere. Hors de là, ce ne sont qu’embellissements d’une poétique admiration. La Cécile légendaire, promue vierge et martyre, a suppléé la Cécile historique, dame romaine opulente et donatrice secourable qui « chantait dans son cœur la gloire de Dieu ». Ce qui, en passant, est une belle référence pour tous ceux qui, chanteurs et chanteuses, veulent se mettre sous son patronage.
Si cette vie était la seule, ce serait avec raison que nous craindrions de la perdre. Mais il y en a une autre, qui n’est jamais perdue, et que le Fils de Dieu nous a fait connaître.
O sainte bien-aimée, je contemple ravie,
Le sillon lumineux qui demeure après toi.
Je crois entendre encor ta douce mélodie.
Oui, ton céleste chant arrive jusqu’à moi.