Patriarche de Jérusalem. Moine originaire de Damas, il visita inlassablement les monastères de Palestine et d’Egypte pour aviver leur ferveur. Atteint d’une maladie des yeux, il fut guéri par l’intercession des saints martyrs Cyr et Jean en leur sanctuaire de Menouthis. Par gratitude, il mena une enquête minutieuse auprès des miraculés du sanctuaire et c’est le compte-rendu de cette enquête qui deviendra le recueil des « Miracles de Cyr et Jean ». Il est aussi le père spirituel de saint Maxime le Confesseur qu’il met en garde contre les dangers d’une nouvelle hérésie, le monothélisme, une seule volonté dans le Christ. En 634, il est élu patriarche de Jérusalem. Il aura la douleur, quelques mois avant sa mort, d’accueillir le calife Omar, lors de la prise de la ville par les Arabes en 638. Il nous a laissé une oeuvre dogmatique, hagiographique et liturgique importante. On lui doit en particulier la première version des « impropères » chantées le Vendredi Saint.
O mon peuple, que t’ai-je fait ou en quoi t’ai-je contristé ? J’ai rendu la lumière aux aveugles, j’ai purifié les lépreux, j’ai relevé l’homme qui était sur sa couche. O mon peuple, en quoi t’ai-je attristé et que m’as-tu accordé en retour ? Pour la manne, tu m’as donné du fiel, pour l’eau, du vinaigre. Pour mon amour, tu m’as cloué à la croix.