Second dans l’ordre des évangiles synoptiques, serait-il l’inventeur du genre évangélique ? C’est possible puisque son livre, en mauvais grec, semé de sémitismes, fut composé très tôt à Rome, selon les données orales de saint Pierre. Sans doute au plus tard en 70. L’auteur en serait le jeune Jean, surnommé Marc, fils de Marie chez qui la première communauté chrétienne de Jérusalem se réunissait pour prier (Actes 12, 12). Il accompagne Paul et Barnabé dans leur mission à Chypre. Peu après, il refuse de suivre Paul, en partance pour l’Asie Mineure. Il préfère rentrer à Jérusalem. Sur le moment, saint Paul lui en voudra de ce lâchage : il préféra se séparer de Barnabé plutôt que de reprendre Marc (Actes 15, 39) Mais Marc se rachètera et deviendra le visiteur du vieux prisonnier à Rome. Dans le même temps, saint Pierre le traite comme un fils (1ère lettre de Pierre 5, 13). Certains considèrent que saint Marc aurait été l’évangélisateur de l’Egypte. Ce n’est pas invraisemblable. D’autres affirment que son corps serait désormais à Venise. Après tout, pourquoi pas ? En tous cas, il fut un fidèle secrétaire pour saint Pierre dont il rédigea les « Mémoires », qui sont l’évangile selon saint Marc, à l’intention des Romains.
C’est le Christ du « terrible quotidien » qui nous est montré. Le Messie, solitaire au milieu du groupe humain de ses apôtres et disciples, enseigne inlassablement. Ce « fils de l’homme » qui est « fils de Dieu » ne trompe jamais ses auditeurs. Il sera « le crucifié ».