Jean est né à Antioche. Son père meurt deux ans plus tard et sa mère sacrifiera tout pour donner à son fils une bonne éducation. C’est ainsi qu’il sera, dans sa ville natale, l’élève du grand sophiste Libanios. A 18 ans, il reçoit le baptême. Il étudie alors la théologie à l’école des grands exégètes antiochiens. Puis, alors qu’un brillant avenir s’offre à lui, il quitte la ville et va rejoindre les moines des déserts environnants, où il passe plusieurs années avant de revenir dans la grande ville : le salut de ses frères l’appelle. Il est ordonné diacre, puis prêtre. Il a environ 40 ans. Pendant douze ans, il assure la prédication à Antioche, où l’on se presse pour l’écouter : ne mérite-t-il pas le surnom de Bouche d’Or (Chrysostome) sous lequel la postérité le connaîtra ? Son style est à la fois direct et passionné, familier et lyrique. Il s’interrompt pour apostropher les fidèles et ces interruptions, soigneusement consignées par ses auditeurs, nous restituent l’atmosphère vivante de ses sermons. Il désire tellement que les fidèles vivent en vrais disciples du Christ ! En 398, il est élu évêque de Constantinople, bien malgré lui. Il entreprend alors dans la grande ville le même travail qu’à Antioche : il accueille les moines égyptiens accusés de suivre les erreurs d’Origène. Il réforme le clergé et prend résolument le parti des pauvres. Il s’attire ainsi l’hostilité de l’impératrice Eudoxie qui le fait déposer en 403. Rappelé, il recommence à dénoncer l’injustice. Cette fois, on l’exile au loin. Ballotté d’exil en exil, épuisé par les mauvais traitements, il meurt au pied du Caucase, et au bord de la Mer Noire, à Soukhoumi où son sarcophage rappelle ses souffrances.
Qu’est donc la grandeur humaine ? C’est le songe d’une nuit. Tout s’évanouit avec le jour. C’est comme fleurs printanières. Le printemps est passé et tout est fané.
De retour en nos demeures, dressons-y deux tables : l’une pour les mets du corps, l’autre pour ceux de l’Ecriture Sainte. Que chacun de vous fasse de sa maison, une église !