Il vient en tête de la cinquantaine de patrons célestes que les habitants de Naples se sont donnés. Il leur a tant de fois accordé sa protection : en 1497 contre la peste, en 1631, 1698, 1767, 1779 contre les destructions qu’aurait pu causer l’éruption du Vésuve… Il est prouvé qu’en 432, les Napolitains vénéraient déjà les reliques de l’évêque de Bénévent, martyrisé durant la persécution arienne de l’empereur Constance. Nous connaissons tous le miracle du sang de saint Janvier qui, de solide, devient liquide trois fois par an dans la cathédrale de Naples. Il augmente de volume et diminue de poids. L’explication du phénomène n’a pas encore été trouvée. Ce qui permet aux journalistes d’écrire chaque année et longuement des explications toutes plus ou moins farfelues. Ce qui permet aux fidèles de crier au miracle. Ce qui est vrai puisqu’un miracle signifie une chose étonnante que rien n’explique sinon une intervention extraordinaire et, dans ce cas, divine.
Je puis déclarer que le miracle de saint Janvier n’est point une supercherie. Les prêtres sont de bonne foi.