Il était le fils du duc de Bavière et, en raison de la mort prématurée de son parent Otton III, il fut couronné empereur germanique. Comme tel, il régna sur l’Allemagne, l’Autriche, la Suisse, les Pays-Bas et l’Italie du Nord. Il épousa sainte Cunégonde de Luxembourg que nous fêtons le 3 mars. Elle ne pouvait avoir d’enfant. Henri refusa de la répudier, fait inouï à cette époque et dans une société où la stérilité, surtout dans la noblesse, était une cause ordinaire de répudiation. L’une de ses deux préoccupations majeures fut l’unité du Saint Empire romain germanique pour laquelle il dut beaucoup guerroyer. L’autre fut de réformer les habitudes de la papauté, avec l’aide du roi de France, Robert le Pieux, en un siècle qui vit quatorze papes sur vingt-huit être élus sous la seule influence des reines et des femmes. Dans le même temps, il renforça l’influence de l’Eglise sur la société, fonda l’évêché de Bamberg et, oblat bénédictin, il soutint la réforme entreprise par les moines de Cluny. Privé d’héritier, il institua le Christ comme légataire de ses biens. A sa mort, sainte Cunégonde se retira à l’abbaye de Kaffungen qu’elle avait fondée.
Nous devons abandonner les biens temporels et mettre au second plan les avantages terrestres pour nous efforcer d’atteindre les demeures célestes qui sont éternelles. Car la gloire présente est fugitive et vaine si, tandis qu’on la possède, on omet de penser à l’éternité céleste.