Disciple de saint Paul qui en parle dans sa lettre aux Philippiens (4, 3), il est l’un des premiers successeurs de saint Pierre sur le siège de Rome. Mais on sait peu de choses de son pontificat en ce temps de l’Eglise naissante. Sa lettre aux Corinthiens est le premier document où l’on voit l’Eglise de Rome intervenir dans une autre Eglise pour qu’y vive la charité, document inappréciable par la fraîcheur du texte si proche des rédactions des évangélistes. Selon la tradition, non vérifiée, il aurait été exilé en Crimée, à Cherson, où il aurait subi le martyre par noyade. Ses reliques furent ramenées à Rome par les saints Cyrille et Méthode au 9e siècle.
Qu’il demeure donc entier, le corps que nous formons en Jésus-Christ ! Que chacun respecte en son prochain le charisme qu’il a reçu. Que le fort prenne souci du faible, que le faible respecte le fort. Que le riche secoure le pauvre, que le pauvre rende grâce à Dieu de lui avoir donné quelqu’un qui subvienne à ses besoins. Que le sage manifeste sa sagesse non par des paroles, mais par de bonnes œuvres. Que l’humble ne se rende pas témoignage à lui-même, mais qu’il laisse ce soin à d’autres. Que celui qui est chaste dans sa chair ne s’en glorifie pas, sachant que c’est à un autre qu’il doit sa continence.(…) Puisque c’est de Dieu que nous tenons tous ces bienfaits, nous devons lui rendre grâce de tout.