Il était né au château de Chignin, en Savoie, non loin de Chambéry, et préféra la solitude de la prière avec le Christ à la vie mondaine et chasseresse des grands seigneurs. Il reconstruisit la Grande-Chartreuse qu’une avalanche avait détruite et en devint le septième prieur. Ce fut lui qui fonda les premières chartreuses pour les femmes désireuses de mener une vie érémitique. Comme il avait dû punir deux de ses moines qui le méritaient, ceux-ci firent appel au pape Alexandre III, qui d’abord les soutint. Pour que règne la paix, saint Anthelme donna sa démission et rentra joyeusement dans le rang. Mais son bonheur dura peu. Le pape, mieux informé, revint sur sa décision, et pour comble, le nomma évêque de Belley. Il s’était pareillement brouillé avec l’empereur Frédéric Barberousse pour avoir refusé Victor IV, un antipape de fabrication impériale. Là encore saint Anthelme joua de malheur. L’empereur se réconcilia avec saint Anthelme et l’éleva, lui et ses successeurs, à la dignité de prince-électeur du Saint Empire romain germanique. Il tenta en vain de servir de médiateur entre saint Thomas Beckett et le roi Henri II d’Angleterre.
Nous recevons l’esprit d’amour qui vient en aide à notre faiblesse afin que nous chantions la joie d’être aimés de Dieu et de l’aimer. Le reste importe peu de ce que pensent de nous les hommes, si nous restons fidèles à l’amour que Dieu nous demande de vivre et de transmettre.