La Vierge Marie est présentée dans les évangiles comme une jeune fille de Nazareth, fiancée de Joseph dont les ascendants sont longuement énumérés dans la généalogie du Seigneur. Mais dans les quatre évangiles, qui sont entièrement tournés vers la Bonne Nouvelle du Christ, dans sa vie, ses paroles et sa Résurrection, nulle mention de sa famille à elle, sans doute fixée aussi à Nazareth. La tradition, dès les premiers siècles, appellent les parents de la Vierge Marie, Joachim (« Dieu accorde ») et Anne (« La gracieuse »). L’imagination des auteurs des évangiles apocryphes en fait un couple discret mais bien réel, car il a su accueillir, éduquer Marie et l’éveiller dans la grâce toute spéciale qui était la sienne, et qu’ils ignoraient. Le culte de sainte Anne apparaît dès le 6ème siècle dans certaines liturgies orientales, et au 8ème siècle dans les liturgies d’Occident. Son culte est généralisé avant la fin du 14ème siècle. Sainte Anne est souvent représentée apprenant à lire à sa fille dans le texte de la Bible. Une icône russe, image gracieuse de l’amour conjugal, immortalise le baiser qu’ils se donnèrent lorsqu’ils apprirent la naissance de Marie. C’est ainsi qu’ils ont participé au mystère de l’Incarnation. La Bretagne, à la suite de la découverte d’une statue miraculeuse, non loin de Sainte-Anne d’Auray, en a fait sa « patronne ». Les marins par le fait même l’ont choisie comme protectrice.
Joachim et Anne, heureux soit votre couple ! Toute la création est votre débitrice. C’est par vous en effet qu’elle a offert au Créateur le don supérieur à tous les dons, une mère toute sainte, seule digne de Celui qui l’a créée. Heureux Joachim d’où sortit un germe tout immaculé, heureuse Anne dont le sein a développé lentement et d’où naquit une enfant toute sainte, la seule toujours vierge d’esprit, d’âme et de corps !