Le prophète Elie, de Tishbé en Galaad, défend les droits de Dieu devant Achab, roi impie d’Israël. Il annonce la sécheresse pour prix des péchés du roi, et, sur l’ordre de Dieu, se cache au torrent de Kérit dans la solitude, trois années durant. Là, il se tient en présence de Yahvé ; il boit au torrent et les corbeaux lui portent sa nourriture. Epris de contemplation et brûlant de zèle, il combat pour le culte du Dieu unique : « C’est Yahvé qui est Dieu ! » affirme-t-il avec force devant le peuple, dans le défi qu’il porte aux prêtres de Baal sur le mont Carmel. Et Dieu envoie le feu consumer l’holocauste sur le bûcher mouillé. Il annonce la fin de la sécheresse et, tandis qu’il est en prière au sommet du Carmel, une petite nuée se lève de la mer. Voici la pluie bienfaisante. Il fuit la colère de la reine Jézabel pour sauver sa vie. Fortifié par une nourriture mystérieuse, il marche jusqu’à l’Horeb, la montagne de Dieu. Il y est gratifié d’une haute expérience spirituelle intérieure. Sur la parole de Dieu, il retourne pour oindre Elisée comme prophète à sa place. Il est emporté au ciel sur un char de feu.
Elie gravit le Carmel et s’absorbe en une profonde oraison. Voici qu’une petite nuée s’élève de la mer. Le regard pénétrant ne s’arrête pas aux choses visibles. Il dépasse le symbole et va se perdre dans la réalité qu’il représente.