Né à Thagaste en Afrique du Nord, le fils de sainte Monique connaît une jeunesse dissipée. Professeur de rhétorique à Carthage, il se met en ménage, à 18 ans, avec une femme qui lui donnera un fils, Adéodat. Il adhère alors aux thèse manichéennes qui enseignent l’existence de deux dieux antagonistes : le dieu bon, créateur des esprits, et le dieu mauvais, créateur de la matière. Cette doctrine d’origine orientale satisfait à peu près ses interrogations intellectuelles mais ne répondent absolument pas à la soif spirituelle qui continue de s’exprimer en lui. Lassé des lamentations de sa mère et pour y échapper, il quitte l’Afrique du Nord et s’embarque pour l’Italie. Exerçant son métier d’enseignant à Rome puis à Milan, il est frappé par la prédication de l’évêque Ambroise. Un soir d’été 386, dans son jardin de Milan, son esprit s’ouvre à la Révélation chrétienne. Il a rencontré celui qu’il cherchait. Son coeur inquiet trouve enfin le lieu de son repos. A la suite de cette conversion subite et radicale, il se fait baptiser par saint Ambroise. De retour en Afrique, il fonde une petite communauté contemplative mais se voit bientôt appelé comme prêtre puis comme évêque à Hippone. Sa vie devient un combat continuel contre les déviations de la foi (donatisme, pélagianisme) au milieu des raids barbares de cette fin de l’empire romain. Le sac de Rome en 410 lui inspire un de ses écrits les plus célèbres avec ses « Confessions » : « la Cité de Dieu ». Il meurt durant le siège de sa ville, Hippone, par les Vandales.
Aime et ce que tu veux, fais-le ! Si tu te tais, tais-toi par amour. Si tu parles, parle par amour. Si tu corriges, corrige par amour. Si tu pardonnes, pardonne par amour. Aie au fond du cœur la racine de l’amour, de cette racine ne peut naître que le Bien.