Sixième enfant d’une famille de grande noblesse et de petites ressources, il quitta la Navarre pour faire ses études à l’Université de Paris. Il partageait sa chambre avec un étrange étudiant, âgé de 40 ans, Ignace de Loyola. Au début, François-Xavier supporta mal le caractère du compagnon de résidence que la pauvreté lui imposait. Longtemps il résista à l’ardeur évangélique de cet homme de feu, mais, avec lui, le 15 août 1534, il prononce ses voeux et fonde avec lui la Compagnie de Jésus, les Jésuites. Lorsque le Pape demande des missionnaires pour l’Inde, François-Xavier dit simplement : « Eh bien, me voici ! » Pendant une dizaine d’années, il travaillera à la conversion des pêcheurs de perles, mais il se sent appelé pour porter plus loin l’Evangile et c’est ainsi qu’en 1546, il part à Ceylan, puis il est en Extrême-Orient où il fonde les premières communautés chrétiennes au Japon. Son désir de propager l’Evangile de Jésus Christ est si grand qu’il projette d’aller en Chine, mais il meurt à Sancian, avant de pouvoir traverser la mer qui l’en sépare.
Souvent la pensée me vient d’aller dans les écoles de chez nous, criant à pleine voix, comme un homme qui a perdu le jugement, et surtout à l’université de Paris. En Sorbonne, je voudrais répéter à tous ceux qui possèdent plus de science que de volonté de tâcher d’en tirer parti : « Que d’âmes ne connaissent pas le chemin de la gloire et vont en enfer à cause de votre négligence ! »