Père René Aubry, salésien et actuellement aumônier de Ma Maison de St Pern (Petites Sœurs des Pauvres) témoigne de sa vocation à la veille de ses 50 ans de sacerdoce.
C’est Dieu qui appelle. Ses voies sont parfois impénétrables, il suffit de lui faire confiance. Le récit de mon chemin de vie, à la veille de mes 50 ans de sacerdoce et de mes 83 ans, est une preuve parlante. Je suis religieux-prêtre. Être prêtre, c’est une mission de la part de Dieu, en Église, pour ses frères.
Religieux pourquoi ?
Alors que je ne connaissais ni Jean Bosco ni les salésiens, la Providence, grâce aux Petites Sœurs des Pauvres, m’a conduit à Coat an Doc’h, école salésienne près de Guingamp dans les Côtes d’Armor. Là, j’ai étudié jusqu’au bac. J’ai été conquis par l’ambiance de l’école, basée sur la confiance, la joie, la piété. J’ai été conduis par le dévouement joyeux de mes professeurs. J’ai eu envie de faire comme eux. Je l’ai fait et ne le regrette pas.
Pourquoi prêtre ?
En 1950, une mission paroissiale a lieu à St Pern. Les pères rédemptoristes insistent sur l’importance des vocations de prêtres. Je me suis dit : pourquoi pas moi ? J’avais 15 ans, un petit niveau intellectuel, j’étais apprenti dans une ferme, à St Pern. Lors des confessions pascales, j’en ai fait part à mon confesseur. Il m’a encouragé, mais le jour suivant, il meurt brusquement. Au fond de moi, j’ai toujours cru qu’il avait offert sa vie à Dieu pour moi, afin que je devienne prêtre et le remplace… Pourquoi pas ?
Prêtre, j’ai essayé d’aider les jeunes à découvrir la foi. Ça n’a jamais été évident, mais laissons au Seigneur le soin de juger notre action.
Je n’ai qu’un regret, c’est de n’avoir pas fait plus !
René Aubry