Deux mois ont passé. Pendant une bonne quinzaine, on ne voyait rien …
… parfois un homme en blanc ou blanchi … pause obligatoire, toutes les deux heures … travail en confinement total, vitres drapées de blanc … Danger ! on craint l’amiante ?
Un beau jour, – de mon balcon, – 1, 2, 3 … 15, 20 gros sacs atterrissent sur la pelouse, fermés, scellés, mis sous enclos …
Et c’est l’accélération .,, au grand air, – fin de confinement.
Février finissant, – de mon balcon, – plus aucune porte, plus aucune fenêtre, – plafonds, cloisons … la nudité. Tout est parti ou sur le point de l’être, chargé par SGB/JCB, un poids lourd qui allonge le bras pour cueillir ce que lui préparent à l’étage ou au rez de chaussée, deux petits nounours sur mini-chenillette, mini-bras articulé et mini-benne… Grand et fort, minuscule ou léger, ça tourne, ça pivote sur un minimum d’espace … proprement et en toute propreté.
Le bâtiment est désossé … le coup final est annoncé le … 1er mars.
Trois hommes ont œuvré, – des pros, – bravo les gars !
Précision : ce n’est pas de la démolition, mais de la déconstruction.
L’intelligence des hommes conçoit la machine, mais la machine ne fonctionne que si l’homme reste aux manettes.
(Paru dans Le P’tit Echo de Ma Maison, mars 2018)