C’était juste avant le confinement : les beloteurs se réunissaient. Groupe autorisé de moins de cinq personnes. A la belote, ça marche!
D’abord à la bibliothèque, puis à la salle de détente pour respecter les distances de sécurité, puis plus rien… jusqu’au redémarrage, ça viendra!
Pendant ce temps, une équipe de couturières travaillait avec acharnement à la confection de masques en tissus, suivant scrupuleusement le patron envoyé par une équipe qualifiée en hygiène hospitalière. C’était une véritable ruche. Les langues ne chômaient pas non plus, dans une ambiance bon-enfant, mais aussi parfois de prière! Toute l’équipe a prié le chapelet pendant les obsèques d’une résidente (non du coronavirus). Chacun aurait tellement voulu y participer, le cœur et la prière y étaient!
Une résidente vous raconte ensuite la vie confinée :
Mars – avril ! Mois de chamboulements, d’éclosion, d’explosions. La nature éclate, les arbres ont retrouvé leurs feuilles, nos pelouses sont constellées de fleurs, les oiseaux gazouillent. Tout semble en fête.
Pourtant, il a explosé lui aussi ce fameux virus qui fait tant de ravages à travers le monde et qui nous demande efforts, courage et espoir. Comment ne pas penser à « Ma Maison », elle aussi soumise à des obligations draconiennes. Je suis abasourdie quand je pense à tout ce vous devez faire, mettre en place. Cela va de la recherche de personnel à la diffusion des informations, à la nouvelle organisation de services repas. Que de couloirs avalés, de déménagements internes, répartitions du matériel, etc. Le tout sans cesser de veiller sur les résidents, de les rassurer, les encourager, cela avec le sourire et la patience qui vous caractérisent, sans compter la joie et la sérénité que vous nous donnez, oui pour tout cela, merci, merci, merci notre Mère et merci à toutes les petites sœurs. Merci.
Quant à vous le personnel, tout le personnel infirmier, docteur, aides-soignantes, toutes celles et ceux qui en ce moment œuvrent pour nous. Nous sommes confondues par votre fidélité. Vous êtes auprès de chacun, comme si vous étiez spécialement que pour lui, vous les chouchoutez, les dorlotez, les calmez, les rassurez. A l’exemple des petites sœurs, avec calme et sourire.
Comment rester insensible à toutes les marques de gentillesse, j’ai beau fouiller dans ma mémoire, consulter le guide des bonnes manières, le dictionnaire, il n’y a qu’un seul mot pour prouver à tous notre reconnaissance, notre amitié, notre considération. Merci, merci, c’est du fond du cœur que nous vous redisons merci à toute Ma Maison.