Chère mère supérieure, chères petites sœurs,
Cher Père Debruyne,
Chères ergothérapeutes, aides-soignantes, cher personnel et chers bénévoles du Home saint Joseph,
Deux mois ont passé depuis le décès de ma grande tante; je tenais depuis plusieurs semaines à vous adresser cette lettre pour vous faire part de ma profonde reconnaissance pour les merveilleuses années qu’a pu vivre Maria au sein de votre communauté.
En presque quinze ans de vie partagée avec vous toutes et tous, je perçois la chance qu’a eu ma grande tante de pouvoir passer les dernières années de sa vie dans un cadre si bienveillant et généreux.
La foi qui habitait Maria d’une façon à la fois si simple et si profonde, n’a pu que s’épanouir à travers la place accordée au Seigneur dans votre communauté. Je sais que ce fut pour elle une grande source de joie et de ressourcement.
Parmi les derniers moments partagés avec ma grande tante, je garde un souvenir bien précis et marquant de l’après-midi ensoleillée passée dans votre beau jardin – ce havre de paix au milieu de l’agitation des Marolles – où je lui ai annoncé mes fiançailles avec Fanny, depuis lors ma femme. Maria m’avait fait part de son bonheur à nous voir prendre cet engagement, mais semblait aussi et surtout heureuse de recevoir cette nouvelle à ce moment qu’elle considérait comme le crépuscule de son existence. Elle ajouta d’ailleurs, avec la sincérité qui la caractérisait, qu’elle avait en fin de compte "eu une belle vie".
Merci donc pour l’accueil que vous lui avez réservé, ainsi qu’à mon père et moi, lorsque nous lui rendions visite rue Haute.
Merci aussi pour votre accompagnement bienveillant et chaleureux dans les derniers moments de sa vie, y compris dans sa chambre d’hôpital, ainsi que dans la préparation et le déroulement de la messe d’hommage en votre chapelle.
Votre dévouement de chaque jour reste bien présent dans nos cœurs, à l’image du souvenir de tante Maria inextinguible.
Bien chaleureusement…
par le neveu d’une résidente, décédée en janvier