L’accompagnement des mourants chez les Petites sœurs des Pauvres.
Dans les maisons des Petites Sœurs des Pauvres, « une attention particulière est accordée à la prise en charge globale des besoins physiques, psychologiques, spirituels et sociaux des résidents » -Projet de vie du Home saint Joseph – Bruxelles-
Ce soir, un de nos résidents est au plus mal. Depuis plusieurs semaines, sa santé décline. Plus que jamais à ces heures difficiles et si riches à la fois, la coopération entre l’équipe soignante et les Petites Sœurs est étroite. Cette nuit, les Petites Sœurs vont veiller le malade. A tour de rôle elles demeurent à son chevet ; « parce que c’est à ce moment-là qu’ils ont spécialement besoin de prières. », explique la mère supérieure, à l’instar de Jeanne Jugan qui rappelait à ses filles :
« Il faut, dans nos bons vieillards, voir Jésus avec esprit de Foi, car c’est les porte-voix du bon Dieu. » –Jeanne Jugan-
Sur la table du malade puisque celui partage notre foi, on ne laisse que l’essentiel : un crucifix, un flacon d’eau de Lourdes…non loin de ces secours spirituels, nous gardons aussi, bien sûr, tout ce qui peut s’avérer nécessaire pour le soulagement du corps.
Pour l’équipe soignante, c’est un soutien précieux de savoir la Petite Sœur près du mourant…nous pouvons nous occuper des autres malades qui réclament aussi nos soins, sans abandonner ce dernier, nous savons qu’il est sous bonne garde et que la Petite Sœur nous appellera si nécessaire.
Ainsi, l’humain et le spirituel se relayent et se complètent au chevet du malade, comme Marthe et Marie auprès du Seigneur… N’oubliant jamais que « le pauvre, c’est Notre Seigneur. »
« C’est une grande grâce que le bon Dieu vous a faite. Servir les pauvres c’est le servir lui-même. » –Jeanne Jugan-
Une aide-soignante du Home saint Joseph.