Le décret du 3 décembre 2009 de la commission communautaire commune de la Région de Bruxelles Capitale définit comme but du projet de vie "l’épanouissement et le bien-être des personnes âgées à l’intérieur et à l’extérieur de l’établissement". Il précise que ce projet doit "être défini dans chaque établissement par le directeur, en collaboration avec le personnel et le conseil participatif".

Pour ce faire, une enquête de satisfaction auprès des résidents, réalisée en juillet 2010 a servi de base ainsi que la consultation du personnel dans les services d’administration, d’animation, de soin et de restauration.

Le Home Saint Joseph, Maison de Repos pour Personnes âgées, se veut un lieu de vie où chaque intervenant collabore avec tous pour le bien-être des Personnes âgées. Il accueille des résidents originaires de Bruxelles capitale et des environs, aux ressources modestes, sans distinction de religion ou de race, à partir de 60 ans sans limite d’âge, seuls ou en couple, valides ou semi-valides en fonction des places disponibles.

La structure de l’établissement, ne favorise pas l’accueil des personnes âgées très désorientées, toutefois, dans la mesure du possible, les résidents qui le deviennent sont maintenus dans l’établissement.

Son projet de vie est de favoriser et de préserver un esprit de famille procurant à chaque résident un accompagnement individualisé de qualité, favorisant son bien-être et son autonomie. Une importance particulière est donnée au respect de la vie humaine.

Pour cela quatre axes sont développés :

• Accueillir et intégrer la personne
  dans une communauté de vie,
• Affermir les bases de la vie quotidienne
  dans l’établissement
• Développer et régulariser
  les activités d’animation
• L’organisation du travail

La mise en œuvre de ce projet ne saurait exister sans le respect de l’histoire même de l’institution et de ce qui est une des ses spécificités : la relation avec la Congrégation des Petites Sœurs des Pauvres et la présence d’une petite communauté religieuse en son sein.

Lorsqu’une personne envoie un courrier ou vient se présenter pour une demande d’admission, sa démarche est toujours prise en compte et étudiée par la direction et le responsable des soins. Si la personne n’a pas pu se déplacer, des Petites Sœurs la visitent à son domicile ou à l’hôpital pour évaluer sa situation.

Avant son admission, des contacts personnels sont établis, dans la mesure du possible, avec la personne âgée et sa famille afin de définir une prise en charge adaptée.

Le futur résident est invité à visiter l’institution, de même que sa famille. Il lui est possible, également, de venir prendre le repas et de participer aux activités dans l’attente de son admission.

L’importance du premier contact :

Les formalités administratives sont indispensables à l’admission. La première rencontre avec la personne âgée revêt une importance capitale. Ce premier contact concrétise la décision prise ou à prendre d’un changement de vie radical.

 Cette démarche vise à établir une relation de confiance avec le résident :

• par l’écoute de ses motivations, de son vécu, de ses goûts, ses aspirations et ses appréhensions.
• Par la rencontre des autres résidents et des membres du personnel, la visite des lieux, et la description des services que nous pouvons lui offrir.
• Par la remise du livret d’accueil et du présent projet de vie.

Les éléments recueillis lors de l’entretien doivent nous permettre de personnaliser l’accueil du résident, et de faciliter son intégration.

 

L’établissement offre à la personne âgée une structure sociale où elle est accueillie avec respect et attention dans un cadre familial. Une meilleure connaissance des lieux de vie la sécurisera.

L’entrée dans l’institution :

L’admission prononcée, le futur résident, aidé par ses proches, peut envisager l’aménagement de sa chambre, la personnaliser en y plaçant ce qui lui tient à cœur : ses objets personnels, cadres, petit mobilier... Il est très important de recréer son espace privé et familier afin de retrouver des repères qui favorisent son adaptation.

Son arrivée est annoncée : son nom, son quartier d’origine, la date de son entrée et éventuellement sa photo figurent aux différents tableaux d’affichage.

Le résident et sa famille sont accueillis par un petit comité d’accueil composé de Petites Sœurs, de résidents, de l’infirmier(e), l’ergothérapeute et par du personnel du service. Dans sa chambre un bouquet de fleurs, une carte de bienvenue, les horaires de la maison, une édition du "journal local" lui montreront qu’il est attendu. Une collation lui est servie ainsi qu’à ses accompagnants.

Pendant les premiers jours, des membres du comité d’accueil lui serviront de guide à l’intérieur de la maison.

Sa famille, ses amis sont invités à lui rendre visite fréquemment et à participer aux diverses activités de la maison.

Le résident est libre de sortir quand il le souhaite et de conserver ses relations avec l’extérieur : se rendre chez son coiffeur, sa pédicure, effectuer ses courses personnelles dans les magasins, ou participer à d’autres activités… seul, ou accompagné, si son état de santé le requiert, par sa famille ou par un bénévole. Il a le loisir de séjourner dans sa famille.

Une petite boutique, située au 3 étage permet à ceux qui ne peuvent pas se déplacer facilement, et qui le désirent, de faire leurs petits achats et de garder la notion de la valeur des produits.

Dans la mesure du possible nous nous efforçons d’individualiser la vie dans l’établissement afin que chacun y trouve vraiment sa place en se sentant chez lui.

Deux pôles nous paraissent très importants dans la vie de la maison pour promouvoir l’intégration sociale du résident :

• la participation du résident aux prises de décision
• la restauration

  La participation du résident dans la vie de la maison

Les résidents sont encouragés à s’investir dans les prises de décisions de la maison, notamment par le biais du Conseil participatif. Ils sont invités à émettre des avis, des suggestions ou des remarques, oralement, par écrit, ou par l’intermédiaire d’une personne de leur choix concernant notamment :

• le fonctionnement de l’institution en général
• la qualité et le choix des repas
• les occupations proposées ou à proposer
• les activités culturelles, à l’intérieur ou à l’extérieur de l’établissement.

Toute intervention mérite réponse et doit faire l’objet d’un suivi.

Il existe également un « registre de suggestions » mis à la disposition des résidents afin qu’ils puissent émettre leur avis concernant la vie de la maison. Ce registre est consulté lors du Conseil participatif et les réponses à y apporter sont alors envisagées.

Un comité au sein du conseil participatif est élu par les résidents pour former une équipe "de concertation et de décision", se faisant ainsi porte-parole de tous.

Un questionnaire peut aussi permettre au résident et aux familles d’émettre leurs souhaits et d’aider l’institution dans sa démarche de qualité.

La restauration

La restauration est un point capital pour le contentement du résident.

Pour cela, l’établissement s’est engagé dans une démarche de qualité sur ce point en faisant appel à une société de restauration qui aide l’équipe de la cuisine à entrer dans cette démarche et à respecter la norme Iso 9001.

Partager le repas doit rester un moment privilégié. Pour qu’il le soit, plusieurs conditions doivent être respectées, telles que :

• dans un environnement et une atmosphère agréables.
• laissant le temps d’un moment convivial
• des menus variés offrant la possibilité d’un choix

Dans un environnement et une atmosphère agréables

Trois salles à manger spacieuses et bien aménagées permettent aux résidents de se retrouver. Deux de ces salles sont aménagées pour les personnes plus dépendantes ayant besoin d’une aide.

Le repas peut, au besoin, être servi en chambre si l’état de santé du résident le nécessite. Le repas pris en commun au restaurant reste une priorité car il favorise le sens social par des échanges, la communication.

Les résidents ont la possibilité d’inviter de temps en temps leurs proches pour le repas. Une table à part leur est alors réservée afin de pouvoir échanger en famille.

Laissant le temps d’un moment convivial

La plupart des résidents aiment prendre leur temps pour manger. La salle à manger est ouverte bien avant l’heure du repas, ce qui permet aux résidents de venir s’installer tranquillement. Les places à table sont fixées selon un plan de table établi à l’avance, en évitant de changer les résidents de place. Le personnel veille à laisser assez de temps aux résidents pour manger à leur rythme.

Des menus variés offrant la possibilité d’un choix

Les menus sont validés par une diététicienne. Les régimes sont assurés sur prescription médicale, sans frais supplémentaire.

Le personnel de la salle à manger est assez fixe, ce qui leur permet de mieux discerner les goûts et les habitudes des personnes.

Régulièrement, le résident est invité à donner son avis sur la qualité du repas et des menus, soit par l’intermédiaire d’enquête de satisfaction, soit lors du conseil participatif.

Des activités, diversifiées, laissent au résident le choix de participer à ce qu’il préfère.

Il est important qu’il trouve dans ces occupations une joie de vivre qui le valorise et lui procure la satisfaction de se sentir utile.  Nous favorisons aussi les détentes communes, tout en suivant le rythme et le désir de chacun. Ces activités permettent un lien social et peuvent être aussi un excellent outil thérapeutique.

1. Animation à visée sociale

• Externe : orientée vers la rencontre des résidents
  avec d’autres groupes sociaux

Des activités intergénérationnelles sont régulièrement organisées (échange avec des enfants, jeunes en retraite sociale, adolescents pour un temps de service). Le maintien de ces liens est important pour tous et pour la société.

Des excursions ou sorties (restaurant, visites, mer, croisière…) sont organisées dans différents lieux des alentours.

Le lien avec le quartier est aussi encouragé par les fêtes Bruegeliennes ainsi qu’avec les familles et bénévoles (fête des familles, fête des bénévoles…)

De plus, chaque année, un séjour de vacances en France est proposé aux personnes aptes au déplacement.

• Interne : orientée vers les résidents entre eux

L’anniversaire de chaque résident est marqué par une attention. Une carte de souhaits est déposée dans leur boîte aux lettres. Les anniversaires du mois sont regroupés et font l’objet d’une animation festive. Leurs familles y sont associées.

Plusieurs fêtes tout au long de l’année marquent aussi le rythme de la vie de la maison (en mars St Joseph, durant l’été : St Ignace, Ste Jeanne Jugan ; ainsi que les grandes fêtes de Noël et de Pâques).

Les jeux de société sont aussi un excellent moyen de rencontre et d’échange. Différents jeux sont à leur disposition en permanence. Les familles et amis, sont invités à partager ces moments de détentes qui sont suivis d’une collation.

2. Animation à visée thérapeutique

L’ergothérapeute assure, aux résidents à mobilité réduite, des toilettes thérapeutiques, pour maintenir ou développer l’autonomie la plus grande possible : « faire faire » plutôt que « faire à la place ». Elle mettra en évidence les potentialités et les capacités du résident. Par des évaluations gériatriques via des tests d’autonomie et cognitifs, elle propose diverses activités en fonction des aptitudes et des désirs de chacun.

• Maintien des habitudes

Il est proposé au résident qui le souhaite, de participer à la vie quotidienne de la maison, par l’accomplissement de tâches utiles qui lui sont coutumières : dresser la table, aider à la vaisselle, plier le linge, éplucher des légumes, aider pour la préparation des sandwichs des "amis du matin", ranger la bibliothèque, faire sa petite lessive… Un local aménagé et équipé (machine à laver, séchoir, table et fer à repasser) est à la disposition de celui qui désire laver et entretenir son linge personnel.

3. Animation religieuse

Chaque jour, la chapelle est ouverte et permet à ceux qui partagent la foi catholique de participer :

•   à la messe
•   aux offices liturgiques

Chaque semaine, différents groupes de résidents se rencontrent (chorale, partage d’évangile, Légion de Marie…)

1. L’organisation du travail :

• La place des petites sœurs

La direction de la maison est assurée par une petite sœur en étroite collaboration avec du personnel laïc. De plus, chaque religieuse, par sa formation à l’accompagnement de la Personne Âgée, a une responsabilité dans la maison. Comme dans une famille, la petite sœur d’un service a un rôle de « maîtresse de maison » et veille, en collaboration avec le personnel, au confort des résidents en répondant à leurs besoins dans la mesure du possible.

•  La participation du personnel

Qu’il s’agisse du personnel soignant (infirmiers, aides-soignantes, ergothérapeute, kinésithérapeute), des aides ménagères, des agents d’entretiens, des cuisiniers, des buandières, des couturières ou des secrétaires, tous gravitent autour du résident. L’entité "équipe" n’existe pas. Elle se construit jour après jour par la volonté commune d’approfondissement des capacités de chacun et leur mise au service de tous.

La maison de repos, avec son infrastructure et son personnel, doit se mettre au service et s’adapter à la personne âgée et non l’inverse.

L’écoute, le respect, l’attention, la disponibilité de chaque intervenant favorise un esprit de famille où le résident est accepté tel qu’il est, avec ses attentes et ses limites dans un climat de confiance et de sérénité.

Chacun des membres du personnel participe à la bonne marche de l’institution. Chacun est responsable de la tâche confiée qui concerne de près ou de loin la personne âgée.

Les règles de base sont les mêmes pour tous :

Le respect de la personne, de sa vie privée et de ses biens :

• respecter le vouvoiement
• frapper avant d’entrer dans la chambre du résident
• avoir des relations cordiales empreintes de discrétion
• collaborer au bien-être de la personne âgée.

Tous les intervenants se doivent d’être vigilants pour éviter de créer, chez la personne âgée, un sentiment de crainte et d’insécurité. Chacun s’efforcera de promouvoir chez le résident, l’autonomie, l’intégrité, l’épanouissement afin qu’il puisse s’exprimer librement et manifester ses avis, ses projets, ses attentes ou ses déceptions.

La coordination entre les services se fait par des transmissions et informations aux changements d’équipe.

Les formations régulières du personnel visent non seulement à améliorer l’efficacité de la méthode de travail, mais aussi à valoriser la personne, son épanouissement et son implication au sein de l’établissement dont la personne âgée est le centre d’intérêt.

L’institution veille à la stabilité du personnel. Les nouveaux venus seront initiés à leur tâche par un membre du personnel de la même qualification, pour favoriser leur intégration.

Des stagiaires sont accueillis et formés dans le même esprit que le personnel en place. Ils doivent être présentés aux résidents dont ils auront à s’occuper.

Il en est de même pour les bénévoles, surtout pour ceux qui sont en contact direct avec les résidents.

• La place des bénévoles

Les bénévoles ont leur place dans la marche de la maison. Leur présence permet une ouverture sur l’extérieur. Ils peuvent aider les résidents dans différentes démarches.

Leur champ d’intervention et les modalités de leurs actions sont planifiés avec la direction et en coordination avec le personnel.

2. L’organisation des soins

L’organisation des soins a pour but de préserver l’autonomie de la personne en lui assurant bien-être, qualité de vie et dignité.

Tout résident a droit au respect de sa vie privée et au secret des informations le concernant. Ce principe ne s’oppose pas à ce que les informations nécessaires à sa prise en charge soient partagées au sein d’une équipe professionnelle comprenant la petite sœur du service, les infirmier(e)s, l’ergothérapeute et les aides-soignants(e)s.

Ces transmissions à tous les niveaux, verbales et écrites, permettent aux membres de l’équipe de fonctionner harmonieusement, en vue de la santé et du bien-être du résident.

L’ensemble de l’équipe est tenu au secret professionnel et a une obligation de discrétion et de confidentialité. Y sont également soumis tout professionnel et toute personne intervenant dans l’établissement.

Le résident est encouragé à garder son médecin traitant qui établit le bilan de santé de son patient en vue de son admission. S’il ne peut pas assurer son suivi à la maison de repos, le patient et sa famille choisissent un remplaçant.

Les médecins tiennent à jour un dossier médical et communiquent à l’équipe soignante composée de membre du personnel et de petites sœurs les éléments nécessaires à la prise en charge de la personne. Les soignants assurent la continuité des soins et utilisent les outils et documents définis et mis en place par l’établissement, en particulier le dossier de soins individuel du résident, les registres des appels, de transmissions, des chutes...

Dans le dossier individualisé du résident sont indiquées les dispositions particulières à prendre en cas d’hospitalisation ou de décès.

3. L’accompagnement en fin de vie

L’identité religieuse de l’Etablissement et la philosophie de vie qui en découle consistent à soigner, accompagner et entourer le résident jusqu'à la fin naturelle de sa vie.

Une attention particulière est accordée à la prise en charge globale des besoins physiques, psychologiques, spirituels et sociaux des résidents.

Toute l'équipe soignante essaie de comprendre la douleur et la souffrance du résident et de le soulager autant que possible. Un accompagnement compréhensif de la part des Petites Sœurs et de l'ensemble du personnel, impliquant également les familles, permet de prendre en compte la souffrance du résident et de le soutenir dans ce moment d’épreuve.

Un pareil accompagnement attentif jusqu'à la fin de sa vie peut aider le résident à mourir en paix, dans le respect de ses convictions et de ses attentes spirituelles.

Au cours de cette ultime étape, une présence humaine, en plus des soins donnés, témoigne avec clarté de l’inaltérable dignité de la personne mourante et l'aide à vivre l’approche de sa mort.

Conformément à son identité chrétienne, l’Etablissement rejette tout acte mettant intentionnellement fin à la vie, soit sous forme d'euthanasie, soit sous une forme différente ou par une autre technique.

Pour l’Etablissement, le traitement médical vise par définition à améliorer les soins et le confort du patient et est incompatible avec toute attitude visant à raccourcir intentionnellement la durée de la vie. A plus forte raison, l’Etablissement n'autorise personne dans ses murs, à abréger intentionnellement la vie en dehors d’un contexte médical.

Il est attendu du résident qu’il respecte l'identité de l'établissement, y compris en matière de fin de vie. L’Etablissement est d'avis que la législation en vigueur, y compris celle qui est relative à l'euthanasie, garantit aux institutions cette liberté de ne pas admettre l’euthanasie dans leurs murs. Une institution a en effet également "le droit à l'autonomie". Cependant, c’est avec la plus grande attention, avec le plus grand respect et la plus grande compréhension, que toutes les questions du résident seront toujours écoutées, même s’il s’agit d’une demande d'euthanasie. Si une demande d'euthanasie est formulée, l'équipe médicale et l'équipe de soins vérifieront auprès du résident quelles alternatives sont possibles au sein de l’Etablissement (soins palliatifs).

Si le résident maintient sa demande d'euthanasie et que le médecin traitant estime que le patient remplit les conditions légales, par respect pour le souhait du résident, une autre institution d’accueil sera recherchée pour poursuivre l’accompagnement du résident.

Aucune action visant à abréger la vie intentionnellement n'est réalisée au sein de l’Etablissement.

PETITES SOEURS DES PAUVRES Association Sans But Lucratif

Siège Social: Rue Haute 266 - 1000  BRUXELLES

BCE 0414.082.805 - RPM Bruxelles

 

ZUSTERKENS DER ARMEN Vereniging Zonder Winstoogmerk

Sociale Zetel: Hoogstraat 266 - 1000  BRUSSEL

KBO 0414.082.805 - RPR Brussel