Ma vocation de Petites Sœurs des Pauvres m’a été révélée, si je peux dire, par l’intermédiaire de ma grand-mère, qui était résidente à la Maison des Petites Sœurs des Pauvres d’Aberdeen (Hong Kong).
Grâce à elle, j’ai rencontré les petites sœurs. Pour moi, elles ont été de vrais témoins de la miséricorde de Dieu envers les personnes âgées pauvres.
J’étais très touchée par leur petitesse, leurs prévenances et leur douceur. J’étais infirmière à l’hôpital à ce moment-là, dans la section de gériatrie, mais les petites sœurs m’ont révélé un soin différent que je n’avais pas appris à l’école d’infirmière. C’est accueillir les personnes âgées comme notre famille et les accompagner jusqu’à la fin de leur vie, sans épargner ni fatigues, ni peines, et les servir tant de jour que de nuit. J’ai vu que quelque chose de grand les inspirait, et Jésus m’invitait à faire de même.
Depuis je suis entrée dans la Congrégation de Petites Sœurs des Pauvres, j’ai trouvé la joie et la paix, plus profondes qu’avant. J’ai reçu beaucoup plus que je n’ai donné. J’aime être auprès des personnes âgées et les servir, et particulièrement les veiller quand elles sont dans leur dernière agonie afin de ne jamais les laisser seules, ce qui est le sommet de notre vocation. Et le moment qui suit de décès, en les revêtant de beaux vêtements (que parfois ils ont choisis eux-mêmes pour ce moment) pour aller rencontrer Jésus, et cela aussi me donne beaucoup de consolation. Le désir intense de les conduire à Jésus me confirme dans ma vocation de PSDP. Aujourd’hui, par sa grâce, avec un cœur et un esprit simple, je suis une Petite Sœur des Pauvres pour toujours, je ne veux qu’être sa servante inutile jusqu’à l’éternité. Et comme Ste Jeanne Jugan disait, ‘Rendre les pauvres heureux, c’est tout !’. Priez pour moi.
(Sr Clémence)