Depuis quelques temps, une partie des Associés Jeanne Jugan (AJJ) de Versailles souhaitait faire un pèlerinage sur les lieux de fondation de la Congrégation des Petites Sœurs et prier sur la tombe de Jeanne Jugan, afin de voir ce que certains d’entre nous ne connaissaient que par l’image et le témoignage.
Le départ a finalement été possible, du 4 au 6 juin, pour Dominique, Françoise, Marie-José, Marthe, Pascaline et Patrick, grâce à l’appui logistique très efficace de Marielle, qui les a rejoints sur place et qui a réussi à ouvrir la serrure de la petite maison bien sympathique louée pour le groupe dans le village de Saint Pern. Maison à recommander aux futurs pèlerins : très bien équipée et louée à un tarif raisonnable.
Notre groupe de 7 (pas les 7 nains mais, presque, la Plénitude biblique !) a aussitôt pris contact avec les Petites sœurs sur place, qui nous ont accueillis à bras ouverts, malgré les travaux de réflexion ‘’constitutive’’ dans lesquels elles étaient pleinement engagées alors. Et nous avons pu constater que l’âge n’empêchait pas de faire à pied, gaiement, éventuellement deux fois par jour, le chemin qui mène du village à la Maison-mère.
Silence, vertes prairies, murs et bâtiments immenses, simples, impressionnants par leur solidité et leur bon entretien. C’est rassurant.
Gais et sérieux échanges, repas sympathiques pris dans la maison, visites de la Maison-mère où Jeanne Jugan a fini ses jours, messe dans ce qui fut sa chambre et prières dans la crypte de son tombeau, encombré de papiers portant de multiples intentions, comme le bureau d’une personne très occupée. Visite au cimetière des Petites sœurs où Jeanne Jugan a aussi reposé un temps, dans les fleurs qu’elle aimait.
Le deuxième jour, pèlerinage à Saint Servan. Grâce à la voiture de Marielle et au prêt d’une autre par les Petites sœurs. Et pour bien commencer la journée, messe dans la chapelle de l’actuelle ‘’Ma maison’’ locale puis, au fond de son parc, découverte d’une vue splendide sur la mer et la rade de Saint Servan. Jeanne Jugan a-t-elle pu la contempler du même endroit ? En tous cas, quel plaisir pour tous les pensionnaires de cette ‘’ maison’’ qui ont pu en profiter dès que cela a été possible !
Nous avons découvert les locaux de la première ‘’Maison’’ de St Servan : portail, pièces communes, première chapelle, pauvre et sombre, où Jeanne Jugan prononça ses vœux : notre émotion était aussi grande que l’enthousiasme de notre guide, petite sœur à l’accent britannique. Après, nous descendrons voir la maison où Jeanne Jugan reçut sa première protégée et remonteront voir le puits, à l’arrière. Le Tour était presque complet.
Mis à part le puits, ces vénérables souvenirs sont entretenus le mieux possible, comme la petite maison natale de Jeanne, un peu plus loin, à Cancale, masure couverte de chaume, maintenue dans un état et au milieu d’un espace qui nous paraissent sûrement meilleurs que ceux que Jeanne a connus. Nous avons eu ainsi la preuve du grand respect que les gardiens de ce Patrimoine ont toujours pour la mémoire de notre Sainte.
À la suite des vêpres, nous avons eu le plaisir de retrouver des petites sœurs que nous avons connues à ‘’Ma maison’’ de Versailles : Soeur Benoîte, Soeur Gérard et Sœur Marie-Claude, dont les gâteaux restent célèbres. Nous avons également été contents de retrouver Mère Marie-Christine, venue aussi de Versailles, qui participait à une session. N’oublions pas de remercier Soeur Agnès (dans le civil, la sœur de Marielle) pour toute l’aide qu’elle nous a apportée pendant notre séjour.
En résumé, séjour très sympathique et fructueux, auquel Sœur Cécile nous avait bien préparé.
Nb. : voici une réflexion très personnelle, commune à deux d’entre nous : nous avons été tout particulièrement heureux, non plus d’assister simplement mais d’avoir la possibilité de participer plus activement aux vêpres dans la chapelle de la Maison-mère. Habituellement, même si l’on peut nous prêter le gros livre spécialisé pour les suivre, on ne réussit qu’à perdre le fil de la prière en cherchant les bonnes pages – sans parler de la chorégraphie des inclinaisons du corps pratiquée dans certaines abbayes. Là, chez les Petites sœurs, une feuille (hebdomadaire) vous donne les repères du jour, donc la possibilité d’une certaine rapidité dans la recherche des textes et d’une plus grande cohérence dans la prière et la louange …Mais, sur ce chemin, nous avons encore de gros progrès à faire.