Fondatrice des Petites Sœurs des Pauvres
Déposer des intentions
Jeanne Jugan, humble pour aimer, a fait resplendir en sa vie l'humilité de cœur...
Formée selon la spiritualité eudiste, Jeanne s’attelle avec grande ferveur à suivre Jésus sur son chemin d’humilité. Elle s’estime un rien, un « zéro sur la terre ». En quête, elle accueille les humiliations comme un bien à offrir au Seigneur ; une fois mise à l’écart, elle ne se dérobe pas non plus aux injustices, aux oublis, ou bien encore aux mépris.
Jeanne cherche à être petite, bien petite selon son expression. Sa petitesse dévoile sa profondeur d’âme et déploie son attention aux besoins des hommes, son entière disponibilité aux desseins de Dieu.
Jeanne lègue ainsi aux futures générations de Petites Sœurs un charisme bien particulier : être signe de l’humilité du Sauveur.
"Rendre le pauvre heureux, c’est tout !" Jeanne Jugan
Jeanne Jugan, fidèle à l’inspiration de l’Esprit Saint, a fait resplendir en sa vie la douceur et l’humilité de cœur, qui lui ont permis de se livrer, dans la simplicité, à la joie de l’hospitalité.
La divine Providence donne un très puissant appui à l’œuvre de Jeanne Jugan dans la tradition de charité de l’Ordre Hospitalier de Saint-Jean-de-Dieu. Sans empêcher le développement de son œuvre, selon son charisme et son caractère spécifique, il lui communique son grand souffle de charité hospitalière. À cet Ordre, Jeanne Jugan doit aussi le « vœu d’hospitalité », par lequel le service des Vieillards pauvres est élevé à la dignité d’un acte de la vertu de religion.
La grâce de l’hospitalité envers les Vieillards pauvres, charisme de Fondatrice de Jeanne Jugan, est accueillie par elle avec simplicité d’âme. Suivant son charisme propre, elle trouva dans le vœu d’hospitalité un moyen privilégié de signifier le don d'elle même à l’apostolat de charité. L’hospitalité consacrée est un témoignage au milieu du monde de la miséricorde du Père et de l’amour compatissant du Cœur de Jésus.
"Voyez comme Jésus, Marie, Joseph s’aimaient tous les trois, quelle bonne figure ils avaient, avec quelle bonté, quelle douceur ils se parlaient ! Dans notre petite famille il faut qu’il en soit ainsi." - Jeanne Jugan
Dès le début de la Congrégation, Jeanne choisit la Sainte Famille comme modèle de la vie fraternelle. Jésus, Marie et Joseph nous dévoilent une icône de la famille où règnent la douceur, la bonté, le respect et la simplicité.
Par son exemple, Jeanne a entraîné ses compagnes à dépasser le plan humain pour porter un regard surnaturel sur les circonstances et les personnes, elle disait : "l’esprit de foi consiste à parler à ses frères comme on parlerait à d’autres Jésus Christ".
Face à la violence, notre monde a besoin de multiplier ces petites cellules de paix, de réconciliation, de fraternité. Accueillons, en un cœur renouvelé, les paroles de Jeanne : "dans notre petite famille, il faut qu’il en soit ainsi". Forts de la prière, témoignons qu’il est possible de vivre ensemble, là où nous sommes, dans l’union des cœurs.
"C’est si beau d’être pauvre de ne rien avoir de tout attendre du bon Dieu !" Jeanne Jugan
Peu de temps après l’hiver 1839, le maigre revenu de Jeanne ne suffit plus à pourvoir aux dépenses de la nouvelle famille. Accueillant les pauvres, elle se fit pauvre elle-même et alla quêter en leur nom, à leur place. Écoutons-la : "J’étais la petite quêteuse, je demandais, je tendais la main et nos bons bienfaiteurs donnaient pour les pauvres du bon Dieu". Jeanne était convaincue de la portée spirituelle de ces réseaux de charité fraternelle, si les uns soignent, d’autres partagent, d’autres soutiennent…nous sommes tous appelés à participer à la grande œuvre du Seigneur.
Depuis lors, les Petites Sœurs expérimentent toujours la bienveillance quotidienne de la Providence envers les Pauvres à son exemple continuant son acte d’abandon : "Le bon Dieu est notre Père, confions-nous en Lui."
Sa foi et son amour découvrent le chemin de Dieu pour elle et pour sa famille religieuse.
Au fil des années, l'ombre s'étend de plus en plus sur elle. Les débuts de son oeuvre sont travestis. A sa mort, peu de Petites Sœurs savent qu'elle en est la fondatrice mais son influence près des jeunes, dont elle a partagé la vie vingt-sept années durant, aura été décisive. En contact prolongé, le charisme initial a passé, l'esprit des origines s'est transmis.
Recueillis par des cœurs attentifs et aimants, ses conseils aux novices ont été sauvés de l'oubli. Dans leur simplicité, ses paroles nous livrent quelques chose du secret de l'âme de celle qui vécut son nom: Marie de la Croix.
"Dieu me veut pour Lui. Il me garde pour une oeuvre qui n'est pas encore connu, qui n'est pas encore fondée..."
"Ne m'appelez pas Jeanne Jugan. Il ne reste plus que Sœur Marie de la Croix, bien indigne de ce beau nom."
"On va vous parler de moi... Laissez tomber. Le Bon Dieu sait tout."
"C'est si beau d'être pauvre, de ne rien avoir, de tout attendre du Bon Dieu."
"Mon Bon Jésus, je n'ai que vous..."
Jésus vous attend à la chapelle. Allez le trouver quand vous serez à bout de patience et de force, quand vous vous sentirez seule et impuissante. Dites-lui: "Vous savez ce qui se passe, mon bon Jésus. Je n'ai que vous. Venez à mon aide... Et puis, allez. Et ne vous inquiétez pas de savoir comment vous pourrez faire. Il suffit que vous l'ayez dit au Bon Dieu. IL a bonne mémoire."