Ils sont tous deux nés en Cappadoce : Basile dans une famille de dix enfants (qui deviendront presque tous des saints), Grégoire dans le foyer d’un juif converti qui deviendra évêque. Ils se rencontrent à Athènes, lors de leurs études, et désormais ils se lient d’une grande amitié. La même foi et le même désir de perfection animent les deux étudiants. De retour en Cappadoce, ils font des projets monastiques, mais l’Eglise a besoin d’évêques dynamiques en cette période troublée par les hérésies. Basile devient évêque de Césarée, Grégoire, évêque de Nazianze, le siège épiscopal de son père, puis de Constantinople. La forte personnalité de Basile en fait un évêque de premier plan qui défend la foi trinitaire. Il rédige également des règles monastiques qui sont encore en vigueur dans les monastères « basiliens ». Saint Grégoire est plus fragile. Chassé de Constantinople, il finira solitaire, composant d’admirables poèmes que la liturgie utilise encore.
C’est une belle chose que la contemplation et c’est une belle chose que l’action. La première nous élève ici-bas et nous conduit vers le Saint des Saints, par retour de notre esprit vers ce pour quoi il est fait. La seconde accueille le Christ, le sert et prouve, sur pièces, la charité.
Celui qui dépouille quelqu’un de ses vêtements est un pillard. Celui qui laisse les pauvres tout nus alors qu’il peut les vêtir, peut-on l’appeler autrement ? A l’affamé appartient le pain que tu conserves, à l’homme nu appartient le manteau que tu serres dans tes coffres, au clochard la chaussure qui pourrit chez toi, au miséreux l’argent que tu recèles. De la sorte, tu opprimes beaucoup de gens que tu pouvais aider.