L’histoire nous dit qu’elle était belle et très pieuse. Un jeune seigneur de Nabancia au Portugal en eut, dit-on, bien des distractions durant les offices. Mais sachant qu’elle s’était donnée à Dieu, il respecta sa décision et la garda seulement dans son cœur, jusqu’au jour où un moine, jaloux de ce jeune seigneur, et qui était le précepteur d’Irène, lui dit qu’elle lui avait menti et n’avait allégué cette virginité que pour mieux évincer le jeune seigneur. Blessé par cette révélation mensongère, il assassina sainte Irène au sortir d’une messe et jeta, dans la rivière, son corps qui fut recueilli plus loin. La ville voisine prit le nom de Santarem, sainte Irène. C’est du moins ce que l’on contait quelques siècles plus tard. Sainte Irène est très populaire en Espagne et au Portugal.
Le mensonge est une blessure profonde qui nous atteint lorsqu’il détruit la fidélité que nous avons donnée. Le Christ n’a-t-il pas été lui-même calomnié, au cœur même de sa mission ? Pourquoi serions-nous au-dessus du maître ? Pourquoi ne pas le suivre jusque là, fidèle, humblement et malgré tout ?