A treize ans, parce qu’elle était de bonne noblesse romaine, elle dut épouser Lorenzo de Ponziani. Ils formèrent un ménage parfait, amoureux et paisible. Pour le public, elle était une merveilleuse maîtresse de maison et une grande dame dans ses réceptions. Mais elle réservait à Dieu ses conversations les plus longues, dans le petit oratoire au fond de son jardin. Elle acceptait avec une joie paisible les charges d’épouse et de mère de famille. Devenue veuve, elle se retira dans la petite congrégation des Oblates de saint Benoît qu’elle venait de fonder pour les dames romaines qui voulaient s’adonner à la prière et aux bonnes oeuvres. Elle mourut chez elle en soignant son fils malade.
Dieu ne l’avait pas choisie afin qu’elle devint sainte pour elle-même seulement, mais pour qu’elle fît servir les dons que Dieu lui avait accordés au salut spirituel et corporel de son prochain. Il lui suffisait de peu de mots pour réconforter les cœurs attristés et souffrants, apaiser les inquiets, calmer les emportés, réconcilier les ennemis, éteindre les haines invétérées et les rancunes.