Né en Cappadoce, il entra tout jeune dans un monastère de cette région. A 18 ans, le voilà parti pour Jérusalem. Il rêve de solitude et pour cela s’en va rejoindre saint Euthyme qui l’envoie faire un stage de vie communautaire à la laure de saint Théoctiste, près de la Mer Morte : « La vie solitaire n’est pas faite pour cette jeunesse » pense saint Euthyme. Dix ans durant, Sabas apprend à être moine. Puis il s’établit dans une grotte, seul devant Dieu durant la semaine, avec ses frères pour la liturgie du dimanche. Mais de nombreux moines le rejoignent car « la sainteté attire les disciples comme le miel attirent les ours ». Il doit fonder la Grande Laure. A 55 ans, le patriarche de Jérusalem le nomme archimandrite des ermites de Palestine. Les controverses théologiques divisent ses moines. Lui-même soutient le concile de Chalcédoine. Il se fait le promoteur d’un monachisme modéré, obtient de l’empereur l’abolition des impôts sur les artisans et fait indemniser les pauvres paysans. Ses reliques qui, lors des invasions arabes, avaient été conduites à Venise, ont été rendues par Paul VI aux moines du couvent de Mar Saba (saint Sabas) en 1965.
Parle si tu penses bien faire ainsi, mais avant de parler demande-toi ce que vaut ta parole si elle n’est pas l’écho de ta vie. C’est elle qui donne un sens à ta parole, c’est elle qui lui donne sa force, c’est elle seule qui peut convaincre et entraîner. Ta vie, dans son silence, attire plus qu’un flot de paroles.