L’ange Gabriel dit à Marie au jour de l’Annonciation : « Voici qu’Elisabeth, ta parente, en est à son sixième mois. » Trois mois plus tard, l’Eglise fête donc la naissance de Jean-Baptiste, le précurseur du Messie. Parce qu’un doute l’avait saisi, lors de l’annonce de l’ange, sur la fécondité tardive de sa femme, Zacharie, l’époux d’Elisabeth, avait perdu l’usage de la parole. La naissance de Jean délie sa langue afin qu’elle proclame : « Son nom est Jean », nom qui signifie : « Dieu fait grâce. » A Jean, Jésus rendra ce témoignage : « Parmi les enfants des femmes, il n’en est pas un de plus grand que Jean-Baptiste. » Dès avant sa naissance, Jean avait reconnu le Christ et tressailli d’allégresse en sa présence. Plus tard, il le baptisera et guidera vers lui ses meilleurs disciples, s’effaçant pour lui laisser la place : « Voilà ma joie, elle est maintenant parfaite. Il faut qu’il grandisse et que je diminue. »
Jean naît d’une vieille femme stérile. Il est au terme des prophètes. Le Christ naît d’une jeune vierge. Il est l’avenir Dieu. La naissance de Jean affronte l’incrédulité et son père devient muet. Marie croit à la naissance du Christ et elle l’engendre par la foi.