ou Gérault. Son père le destinait à l’Eglise parce qu’il était débile. Géraud apprit alors la grammaire et le plain-chant. Quand il fut guéri, son père le destina au métier des armes. Il fut alors parfaitement à même de lui succéder comme seigneur d’Aurillac. Mais, à l’inverse, Géraud résolut de suivre en tout l’Evangile, après une tentative de mariage qui échoua. Il voulait rester constamment en présence de Dieu et faisait régner la justice sur ses terres. Il affranchit de nombreux serfs, rendait la justice à jeun pour que le vin n’influe pas sur ses jugements. Il savait pardonner. L’on raconte cet épisode : ayant appris que son bailli avait condamné à mort deux malfaiteurs, il les envoya chercher des lianes dans la forêt et les rapporter pour se faire pendre. Ils ne revinrent jamais car il n’y avait pas de lianes dans la forêt et saint Géraud le savait. Saint Odon de Cluny nous a laissé la vie de saint Géraud.
Il n’est point besoin de grandes paroles pour exprimer le respect que l’on porte à ses frères. Un geste tout simple suffit, quand il est dicté par un amour évangélique.