Il naquit dans un village de la montagne du Liban, d’une famille pauvre, et fut baptisé dans l’Eglise maronite. Orphelin très jeune, sa famille s’oppose à sa vocation religieuse. Il fugue et se réfugie au monastère Saint-Maroun d’Innaya. Après 20 années monastiques, il se retira solitaire dans un ermitage proche et passa les vingt-trois dernières années de sa vie absorbé en Dieu, s’adonnant à la pénitence et à la prière, mais aussi recevant les fidèles qui cherchaient Dieu auprès de lui. Il sut équilibrer sa vie entre l’ascèse, le travail et la pauvreté, la centrant sur l’adoration et la communion eucharistique. Sa vie était si perdue en Dieu qu’il faisait des miracles sans s’en rendre compte. Comme ce soir, par exemple, où, distrait, il versa de l’eau dans sa lampe à huile. Elle ne s’éteignit pas, mais au contraire brûla toute la nuit. Son tombeau devint aussitôt un lieu de pèlerinage et de guérisons sans nombre. Il est un des saints les plus populaires du Liban.
Quant aux cèdres du Liban, plantés par le Seigneur et dans lesquels les oiseaux font leur nid – les hérons établissant le leur au sommet -, ces cèdres qui sont les vertus, donnent à la demeure contenant la chambre nuptiale toute sa stabilité. Dans ces vertus, les âmes font leur nid.