Il quitta la Picardie et son abbaye bénédictine de Corbie, qui en ce temps était un centre très vivant de sciences et de sainteté. Il fonda tout d’abord une abbaye en Saxe, à Corwey (Corbie), puis il évangélisa les « hommes du Nord » – les « Normands » -, d’abord au Danemark, puis en Suède, avec les armées franques du roi Clotaire. Au nord-ouest de Stockholm, dans l’île de Björke, et dans la région du Russland, il fonda un monastère d’où il évangélisa les Varègues, ces Normands de l’Est qui descendaient le Dniepr jusqu’à la mer Noire et qui furent les « Rus », les premiers chrétiens de Kiev, un siècle avant la conversion du prince Vladimir. Il revint au nord de la Germanie et se vit confier l’évêché de Brême, où se termina son pèlerinage terrestre. Il est également vénéré dans les Eglises d’Orient et le synaxaire orthodoxe dit de lui : « Il n’entreprenait rien sans avoir consulté Dieu. »
Si j’avais le don des miracles, le premier que je ferais serait de changer ma mauvaise nature en celle d’un honnête homme.