L’un des tout premiers dominicains. C’est au cours de ses études à Paris qu’il rencontra, en 1219, saint Dominique. Il lui succéda d’ailleurs comme maître général de l’Ordre qu’il gouverna avec sagesse et prudence en ces temps où son expansion était rapide et considérable. Il sut garder l’esprit de son bienheureux Père. Il prêcha plusieurs carêmes à Paris et à Bologne, recrutant ainsi un grand nombre de disciples. C’est en revenant d’un pèlerinage en Terre Sainte qu’il périt, noyé, au large de Saint Jean d’Acre.
Un laïc lui posa un jour cette question : « Le Pater a-t-il autant de mérite dans notre bouche, nous qui sommes laïcs et n’en connaissons pas toute la valeur, que dans la bouche de clercs qui savent ce qu’ils disent ? – Une pierre précieuse a toujours son prix, même dans la main de celui qui ne sait pas ce qu’elle vaut », lui répondit le bienheureux Jourdain.
De même que la vie du corps se soutient par le mélange de la boisson et de la nourriture, ainsi pour que se développe la vie de l’âme, il faut alternativement passer de l’oraison à l’étude des saintes Ecritures.