et ses compagnons martyrs. Il vécut son enfance dans le palais de l’empereur Rodolphe. Il partit faire ses études en Italie à Nole où il se présenta au noviciat des Jésuites. Il étudia la théologie à Milan et les mathématiques à Rome. Il partit pour les Indes, mais en cours de navigation, les Anglais interceptèrent le navire et reconduisirent tous les passagers captifs à Londres. Deux ans après, en 1599, nous le retrouvons à Goa, puis à Macao, et enfin, en 1602, à Nagasaki. Il exerce d’abord son ministère au collège de Kyoto. C’est là qu’il fut arrêté lors de la grande persécution des shoguns. Il fut emprisonné durant quatre ans, avec d’autres chrétiens, dans une prison aux tortures raffinées. Elle se composait de cages exposées au vent et au soleil, à la chaleur de l’été et aux rigueurs de l’hiver. Les prisonniers, entassés les uns sur les autres, étaient livrés aux horreurs de la faim, de la nudité et de l’infection. Le bienheureux Charles vit ses compagnons mourir les uns après les autres, mais de nouveaux captifs arrivaient toujours. Ils furent ensuite amenés à Nagasaki, sur la colline des martyrs où d’autres chrétiens avaient déjà été crucifiés. Vingt-cinq pieux étaient disposés pour ceux qui allaient y être attachés en vue d’y être brûlés. Puis on amena des chrétiens japonais condamnés à être décapités dont des enfants de quatre, sept et douze ans. On plaça leurs têtes face à ceux qui allaient mourir par le feu. Les matières inflammables étaient disposées à deux mètres des poteaux pour que le supplice fût plus lent, les martyrs étant consumés par la chaleur.
Le dessein mystérieux de la Providence, à travers le succession du temps et les travaux des hommes, la plupart du temps contre toute attente, atteint sa fin et dispose tout avec sagesse pour le bien de l’Eglise, même les événements contraires.