J’ai soif !
C’est ce qu’a entendu Sr Marie Céline…
Je pense que Dieu m’a appelée à ma première communion. Je crois que j’ai été toujours en quête de Dieu, sans pouvoir mettre des mots sur ce que je poursuivais. A l’adolescence, je suis passée par des crises où je refusais cet appel. Toutefois, je cherchais en passant par la musique, la philosophie, le yoga.
J’ai enfin trouvé celui que mon cœur espérait
Collégienne, un camarade de classe me parlait régulièrement de Taizé avec enthousiasme. A 15 ans, le lycée m’a proposé de partir en pèlerinage à Taizé pendant 4 jours avec d’autres jeunes. J’ai fait des pieds et des mains pour que mes parents puissent me laisser partir… A Taizé, j’ai découvert ce Dieu d’Amour en vivant dans la paix, la joie et les chants. En découvrant cette unité parmi toutes ces diversités de nations, d’âges, de langues, j’ai compris ce que dit Jésus : “Quand deux ou trois se rassemblent en mon nom, je suis au milieu d’eux”. Là-bas, je me suis sentie renaître car j’avais enfin trouvé celui que mon cœur espérait. J’ai fait ma première expérience de la miséricorde au cours de la prière du vendredi soir : j’ai reçu le sacrement de réconciliation puis en posant mon front sur la croix de Jésus, j’ai entendu : “Va, ta foi t’a sauvée !” C’était ma première conversion.
Joie et sens de la vie
A ce moment, ma vie a commencé à prendre du sens et la joie est née dans mon cœur. Dieu a mis sur mon chemin un pasteur protestant qui m’a appris ce que vivre chrétiennement veut dire. Jeune fille, j’aimais la vie, danser, m’amuser et tisser de bonnes amitiés. J’ai pris goût à la prière. Ma seconde conversion c’est lorsque j’étais étudiante. C’est au Carmel où j’étais hébergée et où je travaillais pendant mes études que j’ai senti le regard miséricordieux de Dieu sur moi. A l’avertissement de la mère prieure : “Céline, il est temps de vous sevrer !”, j’ai senti l’appel à l’obéissance à la volonté de Dieu. Comme Abraham ou Joseph, j’ai obéi à cette voix et j’ai renoncé à pas mal de choses… A 23 ans, j’ai reçu le sacrement de confirmation. Un autre désir a grandi au fil du temps, celui d’aimer Dieu, de le faire aimer et d’aimer l’homme en le découvrant dans sa profondeur. Je me suis donc engagée dans des œuvres de charité.
Mais quoi d’autre ?
Exerçant le métier d’infirmière depuis un an, j’avais tout mais je sentais qu’il me manquait encore quelque chose pour être heureuse. En allant faire du bénévolat chez les Petites Sœurs des Pauvres, j’ai découvert le visage du Christ dans une personne âgée et j’ai entendu : “J’ai soif !” C’était la soif de Jésus sur la Croix… A ce moment, j’ai senti que rien ne pouvait me procurer autant de bonheur qu’une vie toute donnée.
Et j’ai dit “oui” !